Le Machu Picchu, dans la Vallée Sacrée des incas, est un incontournable !
Mais la Vallée Sacrée des Incas rassemble de nombreux autres sites très impressionnants à visiter.
En outre, l’organisation communautaire de la vallée offre des possibilités de logements chez l’habitant. L’activité artisanale et paysanne y est variée et permet de multiples occasions de rencontres avec des personnes simples et authentiques. Elles ont fait remonter en nous des ondes de souvenirs… Des souvenirs d’une époque, pas si lointaine, où nous côtoyions ce type d’environnement dans les campagnes françaises.
Nous avons ainsi passé cinq jours merveilleux dans la Vallée Sacrée dont un complet au Machu Picchu. Merci encore à nos logeurs, notre guide, notre chauffeur dans la Vallée Sacrée ainsi qu’à toutes les belles personnes qui ont bien voulu partager des petits moments authentiques et chaleureux avec nous.
La Vallée Sacrée des Incas
Suivez-nous dans notre découverte !
Venant de Cuzco, nos guides nous conduisent à Pisac par une route magnifique.
Pisac, son complexe archéologique et son marché andin
Le complexe archéologique de Pisac
Perché sur une colline, le complexe archéologique de Pisac est un grand incontournable du voyage, c’est un des plus importants sites de la Vallée Sacrée !
Les ruines se situent sur une colline à l’entrée de la vallée. Elles sont réparties le long d’une crête en 4 groupes : P’isaqa, Intiwatana, Qallaq’asa et Kinchiraqay. Notre chauffeur nous dépose, avec notre guide, tout en haut du site. Et nous visitons à pied les différents sites par le chemin abrupt, mais descendant, jusqu’au village. n’hésitez donc pas à prévoir de bonnes chaussures !
Le versant de la colline est strié de terrasses agricoles construites par les incas et toujours utilisées. C’est ainsi que les incas ont réussi à mettre en culture les pentes abruptes des montagnes. Parfois s’y accroche la fleur nationale du Pérou, cantuta buxifolia et ses clochettes rouges.
Avec ses constructions militaires, religieuses et agricoles, le site avait une triple fonction. On pense que Písac défendait l’entrée sud de la Vallée Sacrée, tandis que Choquequirao défendait l’ouest et la forteresse d’Ollantaytambo, le nord.
Le marché andin de Pisac
A la fin de la descente, nous rejoignons le village et son marché traditionnel tout en couleurs. Il ne faut surtout pas manquer le village de Pissac et son marché andin.
Après l’arrivée des espagnols en 1570, le village a évolué et présente les caractéristiques architecturales des deux cultures. Déambuler dans les ruelles du village est déjà une magnifique visite en soi. Nous y déjeunons avant de découvrir Moray.
Moray, un laboratoire botanique ?
L’ensemble archéologique a été découvert en 1932 lors de l’expédition menée par Shirppe Johnson. Il se présente sous la forme de trois ensembles de terrasses, formées par des cercles concentriques sur plusieurs niveaux, qui nous évoquent les amphithéâtres de l’antiquité. Les petites silhouettes sur la première photo donnent une idée des dimensions du site.
La position et l’orientation des terrasses créeraient des microclimats (écarts de température jusqu’à 15°) qui permettaient de faire pousser à Moray plus de 250 espèces de plantes. On suppose que Moray était ainsi une sorte de laboratoire, où étaient testées des plantes et produites des semences, ensuite utilisées par les agriculteurs dans l’ensemble de l’empire Incas.
Visiter Maras avec une communauté locale
Nous nous installons dans un logement de la communauté avant de visiter la ville de Maras à 3200 mètres d’altitude. Ce village a gardé de belles traces de son passé marchand.
Nos hôtes nous expliquent comment se fabrique la chicha, espèce de bière de maïs que nous dégustons au milieu d’un élevage de cochons d’Inde. Nous rendons ensuite une visite émouvante au chapelier du village, dont le regard clair rappelle à Odile celui de son père ! Nous rentrons à l’heure de retour des troupeaux et elle s’essaie au tressage de feuille de maïs, avant le dîner chez nos hôtes.
Malgré l’hiver andin et l’altitude, les maisons ne sont pas chauffées et la toilette se fait dans la cour. Prévoir donc des vêtements chauds et des duvets, mais ce serait trop dommage de rater cette expérience.
Le lendemain, c’est à pied que nous traversons la sierra pour visiter les célèbres Salines de Maras, site exceptionnel à voir absolument !
A plus de 3 200m, une source jaillit donnant naissance à un ruisseau saturé de chlorure de sodium. Un atout précieux dans cette région très éloignée de la mer. Aujourd’hui, les 700 à 800 familles qui possèdent les quelque 3 600 bassins sont organisées en coopérative. La production annuelle totale oscille entre 160 et 200 tonnes. Notre guide a travaillé là dans sa jeunesse et apporte des fruits frais à sa cousine qui souffre du soleil brûlant en travaillant sur sa parcelle. Elle nous raconte l’organisation communautaire et la dureté de ce travail.
Nous continuons à pied jusqu’à Tarabamba où notre chauffeur nous attend. Un déjeuner en musique nous attend et quelques pas de danse. Qui du chauffeur, des musiciens ou de nous sont les plus émus ?
Nous prenons enfin la route vers Chinchero où nous sommes accueillis par de nouveaux hôtes.
Chinchero
La famille est en ébullition car la maman vient d’accoucher d’un petit bébé tardif et inespéré, c’est une deuxième file. La fille aînée a 17 ans, la fertilité n’est pas favorisée par l’altitude.
Un problème les accapare cependant : ils sont très inquiets du projet d’aéroport géant à construire sur les meilleurs terres du pays. Cela qui risque de bouleverser toute la façon de vivre de la vallée et les fragiles équilibres de la région. Les informations actuelles seraient que la construction démarre malgré les alertes.
Le lendemain, nous visitons un atelier de tissage aux couleurs naturelles dont Chinchero s’est fait une spécialité. Puis nous nous rendons au marché artisanal du village. Ce centre est installé dans des bâtiments religieux espagnols, eux-même construits sur un site Inca dont on identifie très bien les fondations.
Nous y rencontrons de charmantes et joyeuses paysannes, épluchant des pommes de terre séchées par le gel et le soleil. Elles nous invitent à nous joindre à la discussion et à l’épluchage, exercice auquel nous nous plions bien volontiers.
Ollantaytambo
La forteresse d’Ollantaytambo fut un centre militaire, religieux et politique, ainsi qu’un haut lieu de la résistance contre les conquistadors, menée par l’Inca Manco Capac II. C’est un lieu majeur de l’histoire du Pérou.
La visite des ruines vaut le détour à la fois pour l’importance historique du site et pour la vue panoramique qu’il offre sur les hautes montagnes vertes de la Vallée Sacrée. On peut par exemple, découvrir, dans les reliefs surplombant la vallée, le profil de l’inca ou la tête du condor.
On y trouve de nombreuses cultures en terrasses, si typiques du Pérou. Plusieurs édifices comme le temple du soleil sont construits avec les mêmes grands blocs de pierre parfaitement emboîtés qu’on retrouve au Machu Picchu et au Coricancha à Cuzco.
ainsi que le baño de la ñusta, où la femme de l’Inca se baignait pour se purifier. Les 3 mondes de l’inca y sont représentés (celui d’en haut, des dieux, du milieu, des hommes et d’en bas, des morts). L’eau y coule toujours !
Il est temps pour nous de prendre le train pour Agua Calientes, qui nous mènera au pied du Machu Picchu, tant attendu !
N’hésitez pas à aller voir toutes nos photos de la vallée sacrée :
Le Machu Picchu, citadelle sacrée des Incas
Pérou rime avec Machu Picchu… La citadelle sacrée des Incas est le site touristique le plus visité de l’Amérique Latine. On en parle même comme la septième merveille du monde …
On en a tous rêvé ! Et nous n’avons pas été déçus !
Situé au sommet d’une montagne, à 2430 mètres d’altitude, au milieu d’une forêt tropicale, le sanctuaire historique est un lieu qui captive le visiteur, non seulement pour sa beauté architecturale éblouissante, mais aussi pour son important héritage historique et culturel.
Situation
Le Machu Picchu est situé dans la Vallée Sacrée, la grande ville la plus proche est Cuzco. Il est possible de rallier Cuzco en avion. Bientôt le nouvel aéroport de Chinchero devrait ouvrir. En 2012, ce projet inquiétait déjà nos hôtes et ils le combattaient farouchement. Démesuré, ce nouvel aéroport dépasserait largement la capacité d’accueil des sites de la vallée et en particulier du Machu Picchu.
Accès
Nous avons pris le train de Ollantaytambo à Agua Calientes où nous avons passé la nuit. Aucune route ne conduit à Agua Calientes, seuls des sentiers Incas et le train. Le seul intérêt de cette petite bourgade envahie par les touristes est de permettre de prendre le bus pour le Machu Picchu. C’est le seul endroit du Pérou où nous ne serons pas satisfaits de la propreté de l’hôtel.
Nous quittons Agua Calientes de bonne heure en empruntant une des toutes premières navettes du matin. Certains courageux montent à pied par un sentier Inca, mais il faut compter environ 2 heures. D’autres, après un trek de 3 jours sur le trail de l’Inca, arrivent par la Porte du Soleil qui surplombe le site.
Notez bien d’acheter les billets d’accès au site à l’avance car le nombre de visiteurs par jour est limité pour des raisons de protection du site. Pour ces mêmes raisons et pour votre sécurité, il faut éviter de marcher sur les pierres, ou pire de sauter. Attention aux bêtes accidents de selfies.
L’agence nous a réservé 2h d’accompagnement par un guide francophone très intéressant. Nous en avons beaucoup appris sur le site avant de profiter de lui en toute liberté et avec un minimum de repères indispensables sur un lieu d’un tel intérêt.
Histoire du site
La citadelle sacrée des Incas a été construite vers 1450 sur ordre de l’Inca Pachacútec. Elle ne fut découverte qu’en 1911, elle cache encore des énigmes et des mystères sur la véritable finalité du site Résidence royale d’été ? Base de repli ? Centre de recherche, université ? Relais entre les Andes et l’Amazonie ?
Ceci suscite encore l’intérêt des visiteurs et des archéologues du monde entier. Le fait qu’elle soit inachevée apporte, entre-autre, beaucoup d’informations aux chercheurs.
En 1983, la citadelle a été déclarée comme Patrimoine Culturel et Naturel de l’Humanité par l’UNESCO, et c’est probablement la construction architectonique la plus étonnante de l’Empire Inca.
Que voir au Machu Picchu ?
La citadelle est composée de temples, de palais, de terrasses, de monuments, de complexes urbains, de murailles et de canaux d’eau construits avec de gros blocs en pierre sans aucun amalgame, témoignage du grand savoir-faire de la civilisation Inca.
Lors de la visite de Machu Picchu, on peut voir deux secteurs bien démarqués et séparés par un mur d’environ 400 mètres de long : l’un orienté à des fins agricoles et l’autre plus urbain.
D’une part, le secteur agricole se caractérise par la présence de terrasses ou de plates-formes utilisées pour la culture de divers aliments.
D’autre part, le secteur urbain accueille la Résidence Royale, qui est la construction la plus belle, la plus grande et la mieux organisée de l’endroit, avec les pierres les mieux taillées, les plus lisses.
Le temple du soleil, construit sur la roche est directement relié à la Pachamama :
Les incas ont vu un Condor toutes ailes déployées et lui ont construit un temple.la Place Sacrée (Plaza Sagrada) est le principal site cérémoniel de la ville.
la Pyramide de l’Intihuatana abrite le grand cadran solaire.
Que faire au Machu Picchu après la visite guidée ?
D’abord, il faut prendre son temps, se laisser imprégner par la magie du site, sous des angles variés, sous différentes lumières.
Ensuite, nous vous conseillons de prendre de la hauteur en grimpant à la porte du soleil,
ou au Huayna Picchu.
A noter pour le Huayna Picchu, les places encore plus restreintes que pour l’entrée générale au site. Pensez à acheter votre ticket en arrivant, ou lors de votre réservation initiale et attention au vertige… Christian est monté au Huayna Picchu, la descente est vertigineuse ; quant à moi, j’ai préféré la Porte du Soleil qui offre de très belles vues sur le site.
Vous pouvez aussi chercher quelques-unes des 30 espèces d’orchidées.
S’il n’y a pas pas trop de monde, vous saurez peut-être débusquer la discrète faune sauvage qui habite le site, les viscaches, les oiseaux,… il y aurait même des ours à collier !
ou tout simplement vous amuser des lamas qui entretiennent les pelouses du Machu Picchu.
Enfin, pour clore cette belle journée, nous avons bénéficié d’un petit spectacle sympathique dans le train du retour en fin de journée. Un chauffeur nous attend à Ollantaytambo pour rejoindre Cuzco.
Toutes nos photos du Machu Picchu
Pour aller plus loin
Pour préparer un voyage ou tout simplement pour rêver un peu, vous pouvez :
- jeter un oeil sur l’ensemble de nos publications sur le Pérou
- consulter les propositions sur le Pérou d’Evaneos
- visiter le site de Tierras de los Andes, l’agence locale avec laquelle nous avons organisé ce beau voyage
- lire le guide Lonely Planet du Pérou
- visionner une vidéo de partir.com sur le Pérou
- ou regarder deux jolis films d’Echappées belles sur le Pérou, le premier avec Jérôme Pitorin ou celui avec Sophie qui révèlent un peu des rencontres et découvertes telles que nous avons pu les vivre.
Nos photos
Pour voir beaucoup, … beaucoup plus de photos de notre très beau voyage au Pérou, vous pouvez cliquer ici
N’hésitez pas à nous poser des questions sur notre voyage au Pérou
Vous pouvez les poser par mail ou dans les commentaires ci-dessous
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