La vie des éleveurs nomades de Mongolie

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Mongolie-vallée de l'orkhon-cheveaux

 

Les mongols sont majoritairement des éleveurs et des cavaliers,

le sol de la steppe très pauvre et le climat rude ne permettent pas l’agriculture. La tradition et les rites chamaniques les incitent à  respecter l’équilibre de la nature et à ne pas creuser le sol.

 

Le cheval est prêt à la porte de la yourte
Le cheval est prêt à la porte de la yourte

Les éleveurs nomades vivent par famille de quelques yourtes.  

Ils bougent en fonction de la saison, l’hiver à l’abri du vent, au printemps, au sec pendant la fonte des neiges … Ils peuvent ainsi déménager quatre fois par an (le camion a remplacé les chariots en bois). Les emplacements leur sont attribués par l’administration de la région. S’ils quittent leur région, ils deviennent apatrides, sans papier…

Camp d'été
Camp d’été

Sur le camp, la vie s’organise autour de la yourte principale.

En mongol, on dit une geer, ce qui se prononce « guèr »

La yourte est par construction transportable, elle se compose d’une structure en bois et d’une enveloppe en feutre. A base de poils de chameaux, l’enveloppe est très isolante, recouverte d’une toile imperméable, elle permet d’assurer une ventilation efficace.

Au centre de la yourte trône un ple, où brûlent les bouses de yaks, et quelques bois morts (couper des arbres est maintenant strictement interdit, il y en a si peu). Les lits qui font aussi office de siège sont disposés en arc de cercle face à l’entrée.

La partie droite est le domaine des femmes : cuisine, laiterie et souvent un réfrigérateur-congélateur... C’est ici que se fabriquent les fromages, les soupes, les raviolis et les breuvages divers.

La partie gauche est le domaine des hommes, avec le nécessaire pour les chevaux.  

L’énergie est fournie par des batteries alimentées de plus en plus par des panneaux solaires.

La télé côtoie parfois l’autel des ancêtres au fond de la yourte.

Mongolie - de Karakorum à l'Orkhon

Les troupeaux paissent librement dans la prairie.  

Le soir, chèvres et moutons, peuvent être rassemblés dans un corral

Les nomades n’élèvent que des  « quatre-pattes », les cinq-museaux «  

les yaks, particulièrement adaptés à des conditions climatiques extrêmes, fournissent du lait, de la viande, de la laine, du cuir, du combustible avec leurs bouses, et se révèlent d’une grande utilité pour tracter ou porter des charges lourdes,

les chèvres pour le cachemire et la viande,

– les moutons pour la laine et la viande,

– les chameaux pour le lait, le feutre des yourtes et le transport,

– et bien-sûr les chevaux, comme monture, pour rassembler les troupeaux et pour le prestige de l’éleveur, même si la moto prend souvent le relais.

Aujourd’hui le pays compte davantage de bêtes que d’habitants. En effet, en 2014 selon le Bureau National de Statistique de Mongolie, le pays recensait 45 millions de têtes de bétail.

Mongolie - entre Karakorum et l'Orkhon.

Dehors, les enfants jouent, au vélo, au basket …

Les jeux de pieds ne sont pas populaires, trop d’interdits ou de croyances chamaniques sont attachés aux pieds  (toujours entrer dans la yourte du pied droit, ne pas diriger ses pieds vers quelqu’un,…).

Les filles aident très tôt leurs mère à la cuisine ou à la traite. Les garçons, montent très jeunes, et aident leur père à s’occuper des chevaux et à rassembler le bétail. C’est l’été et les vacances scolaires, les enfants peuvent rester en famille. L’année scolaire se déroule en pension, compte tenu des distances et des difficultés de déplacement.

Difficile pour nous, d’imaginer leur vie l’hiver, ou leur survie …

Le réchauffement climatique

met en danger la survie de ces éleveurs en augmentant la fréquence des phénomènes météorologiques extrêmes.  Un hiver très rigoureux succède à un été caniculaire : le dzud, « dzeude ». Beaucoup de troupeaux ne survivent pas.

Quelques conseils de lecture avant de partir :

Nous avons aimé le livre « Le Totem du loup » de Jiang Rong , qui a inspiré le film « le dernier loup »de Jean-Jacques Annaud.

Plus récemment, les policiers de Ian Manouk et leur héros Yerruldelgger, détaillent les traditions mongoles.  Nous ne les avons lus qu’à notre retour.  Ils nous auraient été utiles pour mieux comprendre, les gestes et coutumes des éleveurs que nous avons croisés. 

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