Kalahari et delta de l’Okavango ?
Découvrir le Botswana, dont le Kalahari le delta de l’Okavango, … comme dans les splendides reportages à la télé ? Un safari Kalahari et Okavango, un rêve accessible ? Oui, à condition d’être soit bien préparés, équipés et entraînés soit bien accompagnés.
Pour rappel, ce périple, a été préparé avec Etendues Sauvages pour le package global. Notre interlocutrice s’est appuyée sur l’agence locale Karibu, spécialiste des safaris au Botswana. Le programme Delta et Désert a légèrement changé depuis notre voyage. 12 ans se sont écoulés, mais le souvenir reste vivace. Le confort s’est visiblement amélioré, il nous semble que l’esprit est resté le même : l’aventure en toute sécurité, un accueil prévenant mais simple qui permet de rester dans un budget raisonnable pour une famille de 4 personnes. Qui plus est, Karibu travaille avec des communautés locales pour un développement durable et solidaire.
Le Botswana en petit groupe
Notre petit groupe, nous ne sommes malheureusement plus que 6, continue son voyage depuis la Namibie. Cornélius, notre chauffeur-guide nous accompagne jusqu’à Maun en passant par le Kalahari. Philipp, son assistant reste en Namibie.
Nous n’avons pas de souvenir du passage de la frontière entre la Namibie et le Botswana, c’est que ça a dû se passer rapidement et sans problème.
Le Kalahari
Nous installons un camp dans un village bushmen. La communauté locale gère ce projet et les bénéfices leur reviennent.
Les habitants ont des petites maisons en dur et des réserves d’eau ; ils entretiennent quelques huttes traditionnelles et un grand coral pour les rassemblements festifs.
Le lendemain matin, nous constatons des traces sur le sable à côté de notre tente : un gnou nous a rendu visite.
Rencontre avec un bushman
Nous nous aventurons dans une promenade guidée dans la brousse, avec un guide local qui nous explique et nous montre comment la communauté se maintient dans cet environnement qui nous apparaît hostile.
Il nous parle du risque de perte progressive de cette culture, car les enfants devant aller à l’école très loin, sont éloignés de plus en plus de l’apprentissage de la vie ou de la survie dans le bush. Pratiquer une chasse respectueuse, connaître les plantes, savoir trouver de l’eau cela s’apprend sur le terrain…
Lui-même fait beaucoup d’effort pour emmagasiner, auprès des anciens, tout un savoir qui pourrait être utile à l’humanité toute entière.
Nous quittons le camp en direction de Maun sous le regard méfiant d’un autruche.
Le delta de l’Okavango
Maun, la porte de l’Okavango
En arrivant dans la banlieue de Maun, nous tombons en panne d’essence : il va falloir pousser pour dégager la route. Heureusement, Cornélius est prévoyant, il sort un jerrican de secours, cela nous permet d’atteindre la station service. C’est ici que nous disons au revoir à Cornélius, qui a une longue route pour rentrer.
Le café est le point de rendez-vous avec un chauffeur qui fera la jonction avec notre nouvel équipage le lendemain. Juste à côté, se trouve le point de vente des billets pour le survol en avion du delta. Un petit avion peut emmener tout notre petit groupe, le prix est raisonnable : et c’est parti pour une heure d’enchantement.
Géographie du delta de l’Okavango
Le pilote nous explique sur la carte la géographie très particulière du delta.
Le delta de l’Okavango est le second plus grand delta intérieur du monde (18 000 km² ) après le delta intérieur du Niger (40 000 km² au maximum de son étendue au Mali). Situé dans le nord du Botswana, la région faisait jadis partie du lac Makgadikgadi, disparu il y a environ 10 000 ans. Aujourd’hui l’Okavango qui prend sa source en Angola, n’a pas d’embouchure maritime. Il se déverse dans le désert du Kalahari, irriguant 15 000 km² de celui-ci.
L’eau du delta est très pure en raison du peu d’agriculture et d’industrie sur les rives de l’Okavango. Elle s’évapore en laissant d’énormes quantités de sel. La salinité est tellement forte que la végétation est inexistante au centre des îles, où se forment des « croûtes » de sel.
Les eaux inondent la région de manière cyclique, au milieu de l’été austral et six mois plus tard dans le sud (mai-juin). L’eau est vite évaporée en raison des températures élevées, créant des cycles de profondeur haute/basse dans le sud de la région. Les îles peuvent disparaître sous les eaux pendant les périodes d’inondation pour réapparaître à la fin.
Le delta de l’Okavango est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2014.
Le delta vu du ciel
De l’avion, la vue est extraordinaire. C’est un excellent moyen d’appréhender l’imbrication de la terre et des eaux. Il est possible d’apercevoir des animaux dans leur milieu naturel.
Girafes
Eléphants
Antilopes
Buffles
C’est vraiment fabuleux, nous sommes enchantés ! Même si, en descendant de l’avion, certains ont un peu mal au coeur. Le pilote nous a régulièrement basculés de gauche à droite pour permettre à tous de bien voir par les hublots latéraux.
Nous avons hâte d’aller voir le delta de près.
Entrée dans le delta
Le lendemain, nous faisons la connaissance de notre nouvel équipage : Oké sera notre chauffeur-guide, grand connaisseur de la faune, Mula est notre chef-cuistot, ils seront aidés par Zola l’assistant. Notre nouveau véhicule est un impressionnant Toyota Land Cruiser à la remorque chargée à bloc.
Le camion sans vitres latérales est propice aux photos mais aussi au vent, au soleil et à la poussière…
Pour rejoindre le coeur du delta, il faut traverser l’un des nombreux bras de l’Okavango. Mais le delta repose sur un plaque mouvante et les gués se déplacent en fonction des ces mouvements et de la hauteur des eaux. Où traverser ?
Oké demande à des villageois quel est le meilleur endroit. Encore quelques kilomètres et nous arrivons au gué indiqué. Le niveau de l’eau est bien haut ! Les piquets marquant le gué dépassent à peine de l’eau.
Oké et Mula descendent du camion pour voir, ils se grattent la tête : passera, passera pas ?
Ils décident de s’engager, grand silence.
L’eau monte doucement dans le camion, mais on progresse, une fois de l’autre côté, Mula applaudit en riant aux éclats…
Nous reprenons la route jusqu’au village, dont les habitants protègent le site et nous accueillent, ils profitent ainsi du tourisme.
Première sortie en mokoro
Les mokoros sont les pirogues de l’Okavango, creusés dan un tronc d’arbre. Nous les trouvons bien bas sur l’eau. Nos piroguiers sont des hommes et des femmes du village.
Nos conducteurs sont très attentifs aux changements de couleurs de l’eau ; une eau trouble pourrait signifier l’approche d’un hippopotame, mieux vaut éviter d’en croiser un dans ces canaux étroits.
C’est l’occasion d’observer quelques-unes des 400 espèces d’oiseaux qui peuplent le delta.
Martin pêcheur pie
héron garde-boeufs
Vanneau armé
et même circaète à poitrine noire
Nous admirons aussi la flore bien particulière de cette région comme les papyrus
et ces beaux lotus bleus.
Nous revenons à notre camp au coucher du soleil.
Camping au coeur de l’Okavango
Quand nous arrivons, le camp est monté dans une clairière sous les arbres, la corvée de bois est faite, Mula prépare le repas.
Notre guide nous explique le fonctionnement et les règles pour les toilettes sèches (dry toilets). Il y a de l’eau chaude dans les cuvettes de bivouac pour nous laver les mains, et bientôt un grand feu de bois va réchauffer la soirée …
Demain nous aurons droit à une douche chaude ! Une tente spéciale est aménagée. Un seau d’eau, chauffée préalablement au feu de bois, servira de réserve. Le seau est attaché en hauteur, une ficelle actionne un volet qui laisse passer un filet d’eau : rustique mais génial !
Safari à pied dans l’Okavango
Le lendemain, un safari à pied est organisé. Des habitants du village nous servent de guides. Nous partons en file indienne, avec Alfred devant et Alex derrière, chacun armé … d’un bâton. Les consignes sont claires, en cas de rencontre avec un animal, ne pas crier, ne pas bouger. Si ce sont des buffles, nous vous expliquerons …
L’aventure démarre en silence …
Nous dérangeons un phacochère !
Termitière
Tiens, un Zazou ! ou plutôt un calao à bec rouge.
Girafe, zèbres de Burchell et bubale : nous sommes gâtés
.
Pause photo pour ce grand mâle girafe et sa femelle
Un peu plus loin des singes vervet jouent dans les arbres.
L’éclat bleu métallique du rollier en vol anime le paysage, il ne se pose jamais ?
Des babouins profitent du soleil.
Attention nous approchons de la piscine aux hippos !
les voici !
Les canards à bec rouge nagent au soleil
les babouins se baladent en famille
ce jacana décolle à notre approche
Alors que pendant des kilomètres en voiture, nous n’avons aperçu que bien peu d’animaux, nous sommes époustouflés par la vie grouillante de ce coin de paradis terrestre quasi intact. Nous rentrons au camp, plein d’images dans la tête, avec le sentiment d’avoir un peu partagé le jardin de tous ces animaux, mais aussi en nous sentant tout petits et humbles devant Dame Nature …
Il se passe toujours quelque chose dans le delta
En début d’après-midi, c’est le temps calme, pour la lecture, la sieste. Quant à moi, je m’engage dans une petite balade photos avec interdiction de trop m’éloigner, juste de quoi apercevoir babouins et impalas de l’autre côté de la rivière.
ou de tirer le portrait de ce mignon petit cordonbleu d’Angola
Tout à coup, j’aperçois un éléphant de bonne taille sortant discrètement de dessous les arbres et s’approchant d’un pas décidé…
Pas rassurée, je rejoins le camp aussi vite que possible ! L’éléphant à rejoint le lit de la rivière et commence à prendre son bain et à jouer dans l’eau pour se rafraîchir. J’appelle tout le monde pour que chacun profite de ce spectacle qui va durer de longues minutes.
Epoustouflant et magique !
La piscine aux hippopotames
C’est le but de cette deuxième sortie en mokoro. Cette fois il faudra surveiller les bulles, pour éviter de se faire renverser par un hippopotame en plongée.
La famille est réunie
Nous croisons des pêcheurs de tilapias
En quittant l’Okavango
Une cigogne nous survole
Nous saluons une dernière fois notre voisin de camping
et nous effrayons bien involontairement cette outarde.
Pour sortir du delta, nous devons franchir le gué dans l’autre sens
En route pour Moremi !
Nos photos
Pour voir plus de photos de notre voyage-safari, vous pouvez cliquer ici
Vous trouverez les oiseaux ou les animaux dans les diaporamas par lieu mais aussi dans les diaporamas spécifiques pour les amateurs.
Nous avions acheté un livre en français sur les animaux d’Afrique très intéressant : Photo-guide des animaux d’Afrique dans la collection les photo-guide du naturaliste chez delachaux et niestlé
mais nos accompagnateurs-guides connaissent surtout le nom des animaux en anglais et nous ne pouvons pas tout noter au fil des jours.
Au retour, l’identification doit reprendre à partir des photos. Nous utilisons maintenant Seek by inaturalist (application à télécharger sur votre téléphone portable) qui reconnaît plantes et animaux soit instantanément, soit sur photos. Nous complétons ou vérifions sur wikipédia qui donne souvent des dénominations courantes, sur oiseaux.net et sur mammifères africains.org.
Il reste quelques manques ou imprécisions ; il y a peut-être des erreurs. Merci beaucoup de nous les signaler.
En savoir plus
Lire nos autres articles sur cette fabuleuse expédition Namibie, Botswana, Chutes du Zambèze
Si cet article vous a plu et que vous souhaitez en savoir plus, rêver encore un peu, découvrir d’autres belles images ou vous projetez pour un futur voyage, voici quelques liens utiles :
Etendues sauvages pour toutes vos destinations nature (nous sommes aussi partis au Costa Rica et à Madagascar avec eux)
Botswana :
site officiel du tourisme au Botswana
“Botswana, intense et sauvage”, un reportage de Echappées belles au Botswana
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