Vous préparer un voyage à Madagascar, vous chercher une destination découverte dépaysante, vous vous posez mille questions, ce petit témoignage pourra peut-être vous aider dans votre réflexion, ou vous donner envie de tenter l’aventure…
Madagascar, l’île rouge. « Mada » de son petit nom, une île magnifique et attachante !
Des paysages superbes, ponctués de baobabs, une faune endémique, des plages de rêve sur le lagon, la quatrième plus grande île du monde, Madagascar, a plus d’un atout touristique malgré toutes les difficultés politiques et économiques qu’a rencontré et rencontre encore le pays.
C’est notre premier voyage en couple depuis quelques années, nous choisissons Madagascar pour nos vacances de mai 2013. Découvrir ce petit morceau d’Afrique qui a pris ses distances, il y a bien longtemps, avec le continent nous enchante. Nous ressentons l’influence des premiers habitants indo-malais. Repérer des mots arabes dans la langue nous amuse. Nous apprécions l’héritage français et européen encore présent malgré les aléas historiques tout en essayant de sortir des sentiers battus.
Nous étions loin d’imaginer toutes les richesses que l’île a à offrir !
Quoi faire en 15 jours pour une première découverte de Madagascar ?
Nous ne disposons que de 2 semaines, voyage compris, ce qui va nous obliger à faire des choix drastiques pour cette première visite.
C’est avec Etendues Sauvages, agence spécialisée en voyages Nature, avec laquelle nous avons fait un merveilleux voyage en Afrique, que nous concoctons ce périple. Aurélie, nous oriente vers un circuit qui suit la Nationale 7, tout en s’en écartant lorsque c’est nécessaire à une découverte. Le trajet nous permet de découvrir le plus de paysages différents possibles compte-tenu du temps imparti et des conditions de circulation qui rallongent le temps de chaque étape.
Les Tsingy, la célèbre allée de baobabs et les plages du nord, ce sera pour une autre fois. Il aurait fallu au moins 3 semaines sinon un mois sur place pour espérer visiter plus d’endroits. Nous avons pu profiter au maximum de la partie sud du pays, à un rythme raisonnable, nous sommes revenus enchantés, riches de découvertes et de souvenirs.
Quelle organisation, quel itinéraire ?
Aurélie, notre conseillère Etendues sauvages, nous propose de conjuguer un circuit avec chauffeur-guide, depuis Antananarivo jusqu’à Tuléar, à un séjour balnéaire de 3 jours au nord de Tuléar. Le retour vers la capitale se fera en avion.
Le programme nous invite également à une découverte à pied, en vélo, en 4×4, en bateau, à la rencontre des habitants, de la faune, et d’étrangers, plus ou moins aventuriers, qui se sont enracinés ici.
Un jour il nous faudra revenir, les sacs de voyage chargés de cadeaux…
1 – Antananarivo, arrivée à la capitale
2 – Antsirabe, sur la fameuse nationale 7
3 – Ambositra, et le village reculé d’Antoetra, rencontre avec les Zafimaniry, habiles sculpteurs marqueteurs travaillant le palissandre, le bois de rose et l’ébène.
4 – Ranomafana dans la forêt tropicale humide et son parc national à la faune extraordinaire
5 – Visite de Fianarantsoa (« là où on apprend le bien »), la capitale locale Betsileo. Continuation vers le sud, vers Ambalavao et visite de la réserve d’Anja à la rencontre des Maki Catta.
6 – Journée découverte de la vallée de Tsaranoro.
7- Entrée dans le Grand Sud sec : paysages de massifs rocheux dont certains sont sacrés, passage aux légendaires portes du Sud, le plateau de l’Horombe, traversée du territoire des Bara réputés pour leurs vols de troupeaux spectaculaires.
8 – Découverte du parc national de l’Isalo avec un guide local, pique-nique et apéritif au coucher du soleil
9 – Départ matinal pour Tuléar en passant par les petits villages champignons des chercheurs de saphir. Aperçu de la végétation du Sud avec la découverte des premiers baobabs, des aloès, des euphorbiacées et aussi des impressionnants tombeaux Mahafaly. Visite de l’Arboretum d’Antsokay. Continuation vers Ankasy par la piste de sable entre la forêt sèche typique du Sud sub-aride et le beau paysage de mangrove suivi du lagon aux eaux turquoise de la côte Sud Ouest.
10 à 12 – 3 jours de découverte et détente au bord du lagon
13- Retour à Tuléar
14-Vol retour pour Antananarivo
15 -Retour à Paris
Nos 7 bonnes raisons d’aller à Madagascar
1 – Découvrir les lumières et les couleurs incomparables de l’île rouge, des paysages à couper le souffle
La nationale 7 permet de traverser en peu de temps, et en diagonale, plusieurs régions très différentes de l’île. Du climat humide et chaud des hautes terres, grenier de l’île, nous avons rejoint Tuléar au bord du canal de Mozambique.
2 – Découvrir la faune endémique
Madagascar est considérée par tous les scientifiques comme un sanctuaire de la nature et le berceau d’espèces endémiques de l’île (plus de 100 000 espèces). Chaque année, des articles paraissent en relatant de nouvelles : grenouilles, araignées, lémuriens… et pourtant cette faune est en grand danger du fait de la disparition des ses habitats.
3 – une flore également exceptionnelle
L’emblème de cette flore endémique est bien sur le baobab, géant ou nain, mais la richesse et la diversité de la flore de l’ile sont une réserve de pharmacopée exceptionnelle pour toute l’humanité.
Aidons les Malgaches, qui ont une grande tradition de soins par les plantes, à préserver cette biodiversité.
4 – rire avec les enfants
5 – partager leur passions avec nos guides ou nos hôtes locaux
Merci à Gérard, notre chauffeur, qui a à coeur de nous faire découvrir son île, ses artisans, ses marchés locaux dont le célèbre marché aux Zébus de Ambalavao. Partout, il nous conduit dans de bons petits restaurants et reste en permanence à notre écoute, très patient avec nos très fréquentes demandes d’arrêts photos.
Nos remerciements aux guides des parcs nationaux, Loula à Ranomafana et William son pisteur, qui mettent un point d’honneur à nous faire découvrir la faune et la flore incomparable.
Merci aussi à Albert pour toutes ses explications sur le parc et les coutumes locales.
Nos meilleurs souvenirs à l’ancien du village d’Antoetra qui nous explique la construction ancestrale et traditionnelle de la maison, et la place de chacun, principe qu’on retrouve dans la yourte en Mongolie.
Amitiés et remerciements à Jean Paul du camp Catta avec qui nous passons une journée extraordinaire « Mora Mora » pleine de rencontres et de surprises.
Merci pour l’accueil chaleureux dans les petits hôtels familiaux dans des environnements privilégiés choisis avec bonheur par l’agence comme Couleur Café à Antsirabe
Amicales pensées à Jean-Marc, du Sous le Soleil de Mada pour sa table d’hôte et ses petits rhums arrangés. Auvergnat de souche, parti faire un tour du monde, il a trouvé son paradis à Madagascar et sait le faire partager à ses visiteurs.
Merci pour la discussion passionnante et instructive avec le responsable de la maison d’hôte Hyppocampo de Tuléar. Il nous parle de l’histoire de la ville, du désensablement du port, et de l’histoire politique de Madagascar telle qu’il a pu la vivre. Il partage avec nous ses interrogations quant au futur de l’île.
Merci à Laurent, le patron suisse de Ankasy Lodge, pour sa douce folie. Ancien aventurier devenu plus malgache que les locaux, il reçoit ses clients comme des amis : salut à toi, Laurent si tu es toujours aux commandes, en souvenir de la folklorique sortie plongée, des parties de cerf-volant ou de tir à la carabine et des fruits de mer tout frais pêchés.
6 – Profiter du lagon bleu turquoise
Manger des fruits de mer, en admirant le port altier des femmes, admirer la légèreté des embarcation traditionnelles des pêcheurs, plonger pour suivre des yeux les poissons colorés ou profiter simplement de la plage … à chacun son programme.
7 – Participer à l’éco-tourisme responsable et solidaire
S’appuyer sur des spécialistes du pays, pour le choix d’hôtels de charme, souvent familiaux, qui encouragent le développement local.
Rencontrer des communautés avec des associations locales.
Découvrir des petits artisanats locaux.
Visiter les parcs nationaux ou les sites d’éco-tourisme comme la réserve d’Anja, pour encourager la sauvegarde de la biodiversité.
La visite de la réserve d’Anja permet de passer un très bon moment, de voir, entre-autres, de nombreux Maki Catta. Cette visite nous a marqué car elle apporte, en plus, un bel exemple d’auto développement responsable par des villageois. Non seulement ils préservent leur capital naturel et touristique, mais augmentent collectivement leur niveau de vie et améliorent leur vie quotidienne. Ils ont par exemple financé l’éclairage du village par des lampes solaires ce qui a notablement augmenté leurs capacités de lecture ou d’étude après la tombée de la nuit.
Il y a plein d’autres bonnes raisons d’aller à Madagascar, et d’autres régions à visiter :
En dehors de nos coups de coeur personnels et de nos témoignages, l’île peut répondre à tout style de voyage, du plus cool au plus sportif. Dans tous les cas les amoureux de nature et les photographe seront comblés.
Il est très facile de trouver sur internet, via des sites de voyage spécialisés ou pas, marchands ou pas, des informations actualisées et précises (Le Routard, Lonely Planet, Etendues Sauvages, Evaneos, Madagascar-tourisme…), le plus difficile finalement est de faire des choix.
Vous pouvez consulter nos diaporamas photos par région
Quand partir à Madagascar ?
En gros, le printemps et l’automne, sont les périodes les plus favorables quelque soit la région et l’altitude.
Mai, est un mois parfait pour notre circuit. Nous avons pu voir quelques caméléons d’altitude, dont un des plus petits spécimens juste avant leur hibernation.
Beaucoup de touristes européens y vont pendant l’hiver austral en Juillet Août : il y a largement de quoi s’occuper en évitant peut être les forêts humides d’altitude.Si vous y allez à cette période, notez que c’est le meilleur moment pour l’observation des baleines qui viennent mettre bas le long des côtes.
Quelques difficultés à prendre en compte pour préparer un voyage à Madagascar :
Nous avons pris conscience de la vie difficile, voir très dure que mènent la plupart des habitants de Madagascar, le pays au PIB le plus bas que nous ayons visité jusqu’à présent.
Certaines visions nous ont marqué à jamais : enfants cassant des cailloux en bordure de la capitale, conditions de vie sous des huttes de bois de certaines personnes dans le sud de l’île, vie des enfants dans ce village de montagne que nous avons visité ou même le visage de cette petite porteuse d’eau.
Nous avons mesuré les enjeux extraordinaires auxquels sont soumis l’économie, la nature, la bio-diversité. Les pressions conjuguées de la démographie, de la corruption, et des influences extérieures bassement intéressées sont dévastatrices. Pourtant nous retiendrons surtout les sourires, les chants, les moments partagés avec ce peuple si attachant.
– les transports, la conduite et l’état des routes
L’état des routes est un problème majeur dans l’appréhension des distances et des temps de trajets.
Il existe des bus et des taxis-brousse mais il faut avoir beaucoup de temps devant soi, et aimer le contact au sens propre du terme. Laissez ces moyens collectifs aux habitants qui en ont besoin de manière vitale, pour transporter de l’eau ou aller vendre ou acheter des provisions au marché.
Nous avions un chauffeur avec une voiture entretenue et confortable. Il pouvait utiliser ses capacités 4×4 quand nécessaire. Nous ne conseillons pas de se lancer dans la conduite seuls, sans une expérience similaire solide. Il n’y a pas beaucoup de circulation mais :
. La conduite est assez folklorique, et les véhicules circulants encore plus, très souvent surchargés.
. On rencontre beaucoup de piétons ou d’animaux domestiques sur les routes.
. L’état des routes est très dégradé (y compris la nationale 7 pourtant refaite par des entreprises chinoises deux ans avant notre séjour),
. Nous nous sommes perdus, malgré la connaissance et l’expérience de notre chauffeur ; les villageois lui ont indiqué la route, en malgache…
. II vaut mieux ne pas conduire la nuit.
– santé, sécurité alimentaire, dons
Une autre difficulté à prendre en compte est la qualité sanitaire de l’eau et de la nourriture. Nous ne partons jamais en voyage sans une pharmacie de précaution. Pour la première fois nous sommes parvenus à consommer l’intégralité de notre stock de médicaments contre la tourista ! Néanmoins notre voyage n’en a pas été perturbé. Il vaut mieux être très prudent et bien observer les précautions alimentaires de base.
Côté pharmacie, il y a beaucoup de trafic de de faux médicaments. En cas de problème grave, il ne faut pas hésiter à se rendre directement à la Réunion. Il faut donc penser à prendre une bonne assurance avant le départ. Il est conseillé de ne jamais donner de médicaments à des particuliers.
De nombreuses collectes de vêtements et de livres sont organisées en Europe pour Madagascar. Il n’est pas garanti que leur résultat parvienne aux intéressés. Un certain nombre d’objets peuvent tomber entre les mains de trafiquants ou de profiteurs. Aussi, si vous y allez, vous pouvez emporter un maximum de choses à donner dans vos valises et les distribuer sur place. Avant de partir identifiez des adresses d’associations dignes de confiance.
– la sécurité du voyageur
Le tourisme malgache subit des hauts et des bas, en fonction des aléas politiques ou de certains évènements médiatiques malheureux ; dans les bonnes années, les places d’accueil sont insuffisantes quand, dans les mauvaises, des chambres peuvent rester désespérément vides …
Certains témoignages sur des forums de voyages bien connus se font l’écho de problèmes de sécurité, ce qui peut être un frein à la découverte. Nous n’avons eu aucun problèmes de ce type. Nous avons toujours été bien accueillis, particulièrement à la campagne. Dans la capitale, certains quartiers semblent un peu plus sensibles que d’autres. Nous avons préféré ne pas nous y promener à pied. Comme dans tout pays pauvre, ou dans tout quartier pauvre de n’importe quel pays, il faut être vigilant et rester modeste.
Néanmoins, être accompagné par quelqu’un, en l’occurence notre chauffeur-guide, reste un gage de sécurité. Il a une bonne connaissance du pays, et peut nous indiquer les endroits sûrs, et les moins sûrs. Nous privilégions cette solution dans chaque pays visité, lorsque le différentiel de niveau de vie entre ce pays et la France nous le permet.
Ne boudons donc pas Madagascar, c’est un pays fantastique, disposant d’une nature exceptionnelle. Les habitants y sont chaleureux et ont besoin du tourisme. Nous ne sommes pas des risques-tout, ou des aventuriers. En vous appuyant sur les services de spécialistes ou d’agences locales sélectionnées, en voyageant avec un guide local qui connaîtra bien ce pays, vous ferez de belles découvertes en sécurité.
N’hésitez pas à nous poser des questions sur notre voyage
Vous pouvez les poser par mail ou dans les commentaires ci-dessous.
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2 réponses
Si vous envisagez de voir toutes les beautés de la grande île, il vous faut plus de temps. La visite de Madagascar ne se fait pas en une semaine. C’est pour cela que plusieurs visiteurs y reviennent pour découvrir les autres endroits et les richesses qu’ils renferment.
Nous sommes d’accord, ces 2 semaines ne nous ont permis que d’avoir un aperçu de cette grande île, reviendrons-nous ? pourquoi-pas, Madagascar a tant d’autres richesses à offrir !!!