Notre avion nous a posé à Darwin où nous passons une nuit à Darwin. Nous prenons possession de notre voiture de location et partons immédiatement en direction du Parc National de Kakadu.
Voici un résumé des recommandations qui nous sont prodiguées pour la conduite :
- Attention aux road trains, camions tractant jusqu’à 5 remorques lancés à grande vitesse sur les lignes droites des pistes dégagées ou sortant lentement de pistes latérales. Ils ne s’arrêtent pas facilement et impressionnent avec leur pare-kangourous. Leur grande longueur et leur vitesse les rendent très difficile à doubler. Ils sont nombreux dans cette région qui regorge d’exploitations minières.
- Il faut faire aussi attention aux animaux à toute heure du jour et de nuit. Il est fortement déconseillé de conduire la nuit, vous risquez de ne pas être couverts par l’assurance en cas de rencontre fortuite avec un animal !
Parc national de Kakadu
Les aborigènes, premiers habitants des lieux (oui, il y avait des habitants avant les découvertes de James Cook…), gèrent le parc national en partenariat avec Parks Australia, afin de préserver leur empreinte culturelle sur le site et de protéger leur environnement ancestral.
Des populations aborigènes vivent dans la région depuis plus de 50 000 ans, ce qui en fait la plus ancienne culture vivante de la planète.
Le nom « Kakadu » serait une interprétation européenne du mot « Gagudji », qui est le nom de l’une des premières langues traditionnellement parlées dans la région.
Le parc est bien organisé avec des centres culturels intéressants et didactiques dont le Bowali Visitor Center. Une excellente documentation est accessible sur le web avec un guide téléchargeable. Sur place, il manque parfois des indications de direction hormis pour les sites principaux.
Kakadu, patrimoine naturel de l’humanité
Au mois d’août, c’est la saison sèche, la période idéale pour visiter le parc, même si, parait-il, le voir noyé par les eaux est aussi un beau spectacle,
Une fois installés à notre hôtel, nous partons en promenade à pied autour de celui-ci et y faisons nos premières rencontres.
Une ballade en bateau sur la Yellow Water Billabong
Dès le lendemain nous avons rendez-vous pour une balade en bateau sur la Yellow River.
Oui, c’est, à nouveau, fait pour les touristes! Mais parmi toutes les balades en bateau possibles, celle-ci nous a particulièrement été recommandée et réservée à l’avance par notre agence parisienne. Elle n’a rien de ces croisières à sensation où l’on jette des poulets aux crocodiles. Elle est aussi conseillée par le guide Lonely Planet. Ainsi, pour que vous puissiez vous faire une opinion, nous vous proposons d’embarquer avec-nous et de voguer à l’aide de nos photos …
C’est le royaume des oiseaux, un tiers de l’avifaune australienne est recensée à Kakadu
Kakadu est aussi le domaine des crocodiles. On estime que plus de 10 000 crocodiles vivent dans le parc. Autant de raisons de faire attention à eux avant de se baigner… ou de l’éviter !
Les crocodiles d’eau douce sont les plus petits. Les crocodiles de mer encore appelés « salties » peuvent atteindre des dimensions impressionnantes. Le plus célèbre est un grand mâle, empaillé au musée de Darwin. Affublé du doux nom de Sweety, il mesurait plus de 5,1m de long et pesait près de 800 kilos ! Même mort, il nous a coupé le souffle !
La ballade aménagée non loin de l’embarcadère vaut aussi le coup d’oeil.
Bird billabong walk
De nombreux sentiers sont aménagés pour découvrir le parc à pied. Nous empruntons celui-ci un peu au hasard, attirés par le wallaby installé tranquillement à l’entrée.
Le gué qui mène en terre d’Arnhem
La terre d’Arnhem est une terre aborigène protégée. Il vous faudra un permis pour accéder à cet endroit.
Contactez le Northern Land Council ou la Dhimurru Aboriginal Corporation pour toute information complémentaire (prévoir 4×4 et provisions d’eau, de nourriture et de carburant. La visite ne rentrait pas dans notre programme si serré !
Cette terre fait environ la taille de l’Islande et est accessible par la route à deux endroits.
En nous rendant à Ubirr et en cherchant un lieu de pique-nique, nous sommes tombés sur le parking du gué à Cahills Crossing où les véhicules traversent sous le regard attentif des crocodiles.
Nous ne sommes pas trop rassurés en marchant sur le sentier le long de la rivière. Soudain, l’agitation augmente autour du gué, nous revenons sur nos pas pour assister à un spectacle extraordinaire : un road-train de chantier s’apprête à traverser le gué.
Garde au sol et prises d’air surélevées conseillées !
voir le film de la traversée
Kakadu, patrimoine culturel de l’humanité
Il est possible d’admirer des peintures rupestres dans différents sites, nous en avons visité deux considérés comme majeurs : Ubirr et Nourlangie Rock.
J’ai trouvé une vidéo, en anglais, intéressante pour nous rappeler la signification de toutes ces peintures, je vous la partage
Plusieurs centres d’accueil expliquent la culture aborigène, le site Australia Australie vous en donne quelques clés
J’ai également trouvé une vidéo sans paroles qui met en images la culture aborigène sur la musique de Didjeridoo
Ubirr
Pour parcourir les galeries il faut suivre un facile sentier circulaire d’une longueur d’un kilomètre.
Main Gallery, la galerie principale, vous offre des représentations des nombreux animaux que les Aborigènes chassaient. Ils peignaient ces animaux pour les remercier de leur sacrifice, pour s’assurer des parties de chasse fructueuses ou pour illustrer une prise exceptionnelle.
Dreamtime Gallery est la galerie des ancêtres importants du « temps du rêve ».
Nous grimpons la pente de 250 mètres modérément raide jusqu’au point de vue donnant sur les plaines inondables. Il est conseillé d’y être au coucher du soleil.
Nourlangie Rock Art Site
Les parois du Nourlangie Rock Art Site ont servi d’abri et de support à l’art rupestre pendant des milliers d’années.
Les peintures sont une fenêtre ouverte sur une tradition spirituelle riche et sont accessibles via une promenade circulaire de 1,5 km (Nourlangie Rock Art Walk).
Un Ranger du parc est à la disposition des visiteurs et nous parle de cette ancienne galerie. Il nous explique le rapport de la population autochtone avec la terre et ses croyances.
Nous y apprenons comment ils s’abritaient des orages pendant la saison de Gudjewg (de janvier à mars).
Trois sites principaux autour de Nourlangie Rock sont à visiter : l’abri sous roche de Anbangbang, la galerie Anbangbang et le site d’art rupestre de Nanguluwur.
En grimpant jusqu’au point de vue Gunwarddehwardde, nous profitons d’une vue panoramique sur les falaises de Kakadu et le Nourlangie Rock.
La légende raconte que Namondjok et Namarrgon prirent la forme de pétrogales (wallabies des rochers) à oreilles courtes pour voyager à travers cette région. Ils laissèrent sur leur passage deux crevasses dans la pierre, encore visibles aujourd’hui.
Nous avons passé 4 jours à Kakadu, nous sommes loin d’en avoir épuisé toutes les richesses, mais ce lieu, où l’homme a su vivre si longtemps en parfaite harmonie avec la nature, marquera nos mémoires.
Nous vous conseillons aussi la visite du musée de Darwin, agréable musée gratuit qui explique l’art aborigène, l’histoire de la ville et les conséquences du passage de l’ouragan Tracy ainsi que de la faune et de la flore de la région.
Nos Photos
voir toutes nos photos, de Kakadu, des peintures rupestres, du gué, d’oiseaux, de kangourous, de crocodiles
Et vous, avez-vous visité Kakadu ou Arnhem ?
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