Voyage en Mongolie : Le monastère d’Ongi et les falaises enflammées de Bayansag

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Falaises de Bayansag

Deux jours de pistes vers le Gobi, 

Journée de transition entre deux écosystèmes. Nous quittons les vertes montagnes du Khangai pour nous diriger vers le Gobi. Nous arrivons à Arvaikheer, la capitale de la province, où nous nous arrêtons pour nous réapprovisionner au marché local, et faire le plein d’essence, même avec un double réservoir, il faut prendre garde à ses réserves de carburant avant d’affronter le Gobi.

Nous visitons une fabrique de structures de yourtes ainsi qu’une petite fromagerie industrielle. Nous goûtons à quelques spécialités et nous repartons avec du fromage sec de yak et du fromage blanc de lait de chamelle, l’un des plus nourrissants. 

Fabrique de yourtes

Fabrique de yourtes

Une longue piste déjà désertique nous sépare du Gobi. Le vent et le soleil, font souffrir les animaux qui se protègent en se regroupant en cercles compacts, les poulains aux milieu.

Les chevaux se protègent du vent et du soleil

Les chevaux se protègent du vent et du soleil en se regroupent en cercle

Etape au monastère d’Ongi

Nous arrivons dans le sum de Saikhan Ovoo. Ces montagnes de moyenne altitude, le long de la rivière d’Ongii à l’ouest de Saikhan Ovoo, constituent un endroit idéal pour se reposer entre le nord ouest de la Mongolie et le désert du Gobi. Les coudes de la rivière marquent les restes des ruines de deux monastères. 

Nous y croisons la course automobile et moto du tour de Mongolie.

Monastère d'Ongi

Monastère d’Ongi

Découverte du site, connu sous le nom de la lamasserie d’Ongi,

et du petit musée associé. Les habitations et les monastères, qui ont accueilli jusqu’à un millier de moines, ont été presque complètement détruits par les Soviétiques en 1937. Des moines sont revenus en 2002 et ont entrepris la reconstruction des temples avec peu de moyens mais beaucoup de ferveur. Nous logeons dans un beau camp de yourtes proche de ce site historique.

Mirage !

Nous reprenons la route sur des pistes infinies, un océan d’herbe rase… La chaleur du milieu d’après-midi réchauffe la terre. Une montagne semble flotter au-dessus d’un lac.

Mirage dans l'océan infini de la steppe

Mirage dans l’océan infini de la steppe

L’horizon s’éloigne inéluctablement. Nous nous sentons comme marins sur l’océan. Notre chauffeur et notre guide discutent de la direction à prendre ; ici, pas de GPS.

De temps à autre, un ovoo semble posé au milieu de nulle part. On en fait le tour, un nombre impair de fois dans le sens des aiguilles d’une montre.

Les falaises de Bayansag ou « Flamming cliffs »

Nous faisons escale près des falaises de sable rouge de Bayanzag, mieux connues aujourd’hui sous le nom de « falaises enflammées », en raison de leurs teintes ocre et rouge où se trouve le « cimetière des dragons ».se situent environ à 100 km au nord-ouest de Dalanzadgad. Bayanzag signifie « riche en saxaoul ». 

Ces falaises, ont été les témoins d’une époque où la terre était encore peuplée de gigantesques créatures : les dinosaures. Cette plaine comporte plusieurs falaises de sable sédimentaire où on a retrouvé de nombreux fossiles de dinosaures. En 1922, le paléontologue Roy Chapman Andrews fut le premier à y découvrir des os et œufs de dinosaures. Ils appartenaient à un dinosaure qui n’était pas encore identifié, cornu et herbivore, de 2 mètres de long. Après sa découverte, il fut nommé protoceratops Andrews. En deux années de fouilles, plusieurs centaines d’ossements furent déterrés. Au cœur de cette période, Andrews et son équipe découvrirent un nid de dinosaure avec une couvée d’œufs, découverte qui attira l’attention du monde entier.

Le 21 août 2016, une équipe de scientifiques japonais de l’Université d’Okayama, avec la collaboration de l’institut de paléontologie et de géologie de l’académie des sciences mongoles, ont révélé l’existence de l’une des plus grandes traces de dinosaure jamais découvertes jusqu’à ce jour. Cette empreinte se trouvait dans une couche géologique datant du crétacé supérieur, entre 70 et 90 millions d’années avant notre ère !

Nous nous lançons à l’assaut des falaises bien éclairée par le soleil, pour tenter de belles photos, mais la marche s’avère rude et nous nous laissons un peu piégés par le côté abrupt de ses falaises, ce qui oblige à un grand détour pour rejoindre notre véhicule, craignant un moment de ne pas pouvoir remonter.

Chameau dans la forêt de saxouls

Chameau dans la forêt de saxouls

Il faut reprendre la piste, nous faisons un dernier arrêt à la banque du petit village de Bulgan,  nous échangeons quelques mots en anglais avec des enfants, une élégante pose près de sa moto. 

banque dans le petit village de Bulgan

Jeune femme élégante dans petit village perdu

Jeune femme élégante dans petit village perdu

Il nous faudra encore franchir les derniers contreforts de l’Altaï avant d’apercevoir les fameuses dunes du Gobi. 

La pose pique-nique en altitude est très agréable. La nature est généreuse : fleurs, insectes, papillons, oiseaux, lézards dont une huppe, et des bouquetins curieux défiant le vide des précipices.

Dernier col avant le Gobi

Dernier col avant le Gobi

La descente depuis le col ouvre une perspective saisissante sur les dunes au pied du Gobi Altaï. 

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